les chemins de Katmandou... 2

Publié le par am phot'saone

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«Quand les ouvriers, eux, arrachent les pavés, ça ne traîne pas, on leur tire dessus. Pas de gants, du plomb. Mais les bourgeois ne peuvent pas faire tirer sur leurs enfants. Ils ont installé l’ordre bourgeois, en 89, en liquidant une classe entière à la guillotine. Ils liquideraient aussi bien la classe ouvrière s’ils n’avaient pas besoin d’elle pour fabriquer et acheter. Mais ils ne peuvent pas tuer leurs enfants, même si ceux-ci cassent les meubles et mettent le feu aux rideaux. » René Barjavel, Les Chemins de Katmandou - 1969

Barjavel surfait avec ce livre sur les sujets d’actualités et les idéaux (ou les illusions ?) d’une partie de la jeunesse voulant changer le monde, déchirés entre leur sécurité bourgeoise et leur dégoût plus ou moins prononcé contre une société qui pourtant n’en était encore qu’à ses balbutiements de l’hyperconsommation, dont la conscience de surconsommation n’était pas trop étalée et restait dans le cercle des initiés… chut, il ne fallait surtout pas en parler et aller, si cela devenait trop pesant, aller aider dans les pays alors en sous-développement...

Olivier a quitté Paris, dégoûté de la tournure qu’ont pris les événements de 68, déçu du peu de résultat, lors de crise de colère et de révolte, il manque de tuer deux hommes dont l’amant de sa mère, et fuit, part retrouver un ami parti aider en Inde… C’est un écorché vif, un jeune intelligent, dont les parents ont été pires que présents, absent pour l’un, toujours de passage pour l’autre… élevé par une grand-mère qui a fait ce qu’elle a pu dans cette société en mutation sociale.

« Toute main que l’on tend vers un écorché ne lui donne que de la douleur. La guérison ne peut venir que de l’intérieur de lui-même, et du temps ».

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