Marchés passion suite… et fin (3/3)

Publié le par am phot'saône

« … une époque où les marchés étaient nombreux, divers et vivants : seuls lieux d’échanges et de rencontres. »
« Mais les jeunes, vous croyez qu’ils vont vouloir le faire, ce métier ? »
Lieux de rencontres avec les gens, leurs terroirs, leur gastronomie et… leurs soucis des lendemains au siècle de la mondialisation.
Ce livre, MARCHÉS PASSION, daté déjà, de 1988 et dont la date limite de consommation est dépassée si l’on en suit les règles des médiathèques… est aussi un portfolio en textes et images sur l’Histoire de notre pays vue de la rue.
On y retrouve les traces des Rois de France, de nos écrivains gourmands ou romanesques, Rabelais, Montaigne, La Boétie, Guillaume de Lorris, ou encore la Duchesse de Montpensier, l’un parce qu’il est né ici où une belle halle est subsistante, l’autre parce qu’il a conté cette ville dans un de ses ouvrages, l’autre, le Roi, le Duc, l’Évêque, parce qu’il a décidé de la construction de la bastide, de l’édification de la halle couverte. Un tel seigneur a offert ses halles à Sainte Maure de Touraine (p171). Paris doit ses marchés à Louis VI le Gros et Suger.
La Duchesse de Montpensier a offert les chênes formant l’armature des halles de Chatillon en Chalaronne.
 
Ce livre parle de la Révolution, de fortifications des villes, des abbayes disparues, des différentes politiques d’urbanisation, des nouvelles règles d’hygiènes des villes, des destructions dues aux guerres, aux idées nouvelles comme ces démolitions des années 1960-1970 alors que des « économistes prévoyaient la disparition de cette forme de distribution ; qualifiée d’élémentaire ».
On y lit les taxes diverses inventées au fil des siècles, les murs de Paris, ses murmures, les droits de circulations, droit de « mettre le pied », le charriage –droit de transporter) et le tonlieu (droit d’étaler) ; toute une panoplie de droits de « hallage » prélevés sur la vente des denrées diverses.
 
De quoi faire jaser et discuter lors des rencontres… dans les allées du marché !
La pierre à poisson tenait alors lieu d’estrade. (voir la pierre à poisson subsistante à Montbéliard -25)

 

MONTBELIARD la pierre à poisson de Guillaume Farel

MONTBELIARD la pierre à poisson de Guillaume Farel

On y apprend ou réapprend pourquoi la pomme de terre, devra attendre le milieu du XVII pour enfin arriver sur les tables… des humains, et qu’elle deviendra indispensable après la Guerre de Sept ans (1756-1763). On y retrouve les Cris de Paris, et les dangers de la morue… pas très fraîche…
 
J’avais déjà entendu parler des mesureurs de noix, des enfants casseurs de noix, voici les mesureurs de grains, qui étaient au nombre de 63 à Paris en 1633. Ils possédaient des armoiries officielles : d’or, à une fasce de sable, accompagnée de trois gerbes de gueules, deux en chef et une en pointe.
Pour le sel, l’existence des mesureurs de sel semble antérieure à 1200 ; Compteurs de saline, ils étaient chargés de compter les poissons salés et le beurre qui arrivaient sur le lieu du marché…
 
On en retiendra pour ce qui concerne ce blog, un peu « régional », que les halles de Mirecourt «se rapprochent plutôt de ce modèle de halle-hôtel de ville que l’on rencontre dans les pays du Nord et de l’Est, qui comporte à l’étage une grande salle municipale, voir un tribunal ou encore le siège d’une corporation puissante. ».
Nota: A Jussey, en Haute-Saône, la halle aux grains (1867), est ainsi témoin du riche passé commercial du bourg, aujourd’hui figurant dans les Petites Cités Comtoises de Caractère.
 
BESANCON, place du marché

BESANCON, place du marché

Capitale de la Franche-Comté sise dans un méandre du Doubs que domine une ceinture de monts, Besançon conserve fort grande allure de son passé classique dont les nobles façades portent témoignage : plaisant contraste avec le marché bon enfant qui déploie ses cageots, ses éventaires et ses balances au pied des frontons armoriés. (photo Ciccione/Rapho)
Le livre date de… 1988 ! cela a quelque peu changé sur le marché…
 
est-il frais ton poisson du marché ?est-il frais ton poisson du marché ?

est-il frais ton poisson du marché ?

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P
Ah oui, je vais de temps en temps au marché de Gisors, il est assez important...
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A
je n'y vais plus très souvent, surtout l'hiver !<br /> lire ce livre m'a donné envie d'y faire un tour, mais il pleut vraiment trop !<br /> ;)