HIROSHIMA

Publié le par am blogueuse

Quand j'étais jeune, j'ai lu ce livre "Hiroshima mon amour" de Marguerite Yourcenar. Je l'ai vu en film aussi. Et j'ai vu des films sur Hiroshima, des documentaires... je ne sais quel âge j'avais...
ensuite, il ne fallait pas trop me parler du nucléaire. Mais c'était juste comme ça, j'étais jeune et mal, très mal informée. Les centrales à cette époque poussaient comme des champignons, mauvaise formule, jeu de mots involontaire. Nous n'avions pas toutes ces sources d'informations. Le nucléaire c'était secret d'État peut-être, je ne sais pas. Les opposants étaient des vilains, des personnes à faire taire, à emprisonner, des anti-progrès.
Moi, j'étais dans mon trou de campagne, personne ne parlait de ça autour de moi. Je ne connaissais pas d'opposant. Nous n'avions pas de centrale dans les environs.

Aujourd'hui, Hiroshima, ça fait 75 ans.

Aujourd'hui, pour ne parler QUE d'aujourd'hui, un bateau perd 200 tonnes de diesel + 3800 tonnes de fuel du côté de l'Ile Maurice. ( MV Wakashio, vraquier japonais battant pavillon panaméen )

Avant-hier, Beyrouth, son port, explose suite à trop d'inconséquence, de corruption...  Bien sûr il y a moins de morts qu'à Hiroshima. Il n'y a pas de retombées nucléaires sur les populations.

Depuis + de 6 mois, l'épidémie de Covid 19 erre par le monde, tuant, et condamnant des milliers de gens à la pauvreté.

 

Il y a 75 ans, Hiroshima :

"On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques".

---- Albert Camus, éditorial pour Combat (8 août 1945)

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article