C'est dimanche, il fait gris.
C'est dimanche et hier les gens de Paris, 18ème, en avaient marre. Certains ont improvisé une petite escapade dansante. Improvisé ? Serait-du à ces applications dont on nous vante tant les mérites pour nous pister encore et toujours plus ?
bref, le réseau s'en ait fait l'écho. Les médias ont repris le flambeau.
" La scène est surréaliste. Sur la vidéo relayée par cet internaute, on y voit une trentaine de personnes danser, inconscients du danger qu'ils encourent, alors que la France comptait ce samedi 22.214 décès au total depuis le début de l'épidémie. Et que les soignants luttent corps et âmes pour sauver le maximum de vies dans les hôpitaux. Cependant, cette danse n'aurait pas duré très longtemps. La police du 18e arrondissement est très vite intervenue. Sur place, elle a envoyé valser les quelques habitants du 18e arrondissement "
On y voit de rares porteurs de masse et des tas de gens rassemblés qui dansent, qui regardent, qui passent. La vie normal, une fête sympa dans un coin de rue, l'insouciance ou la libération, ou la provocation ? D'ici qu'on nous dise qu'il s'agissait là d'une "performance" d'un artiste en mal de notoriété...
" Sur les réseaux sociaux, les internautes se sont montrés indignés par cette vidéo. "J'en peux plus c'est de pire en pire, y'a de plus en plus de monde dehors", a fait savoir une internaute avant qu'un autre ne surenchérisse en qualifiant cette scène de "surréaliste", à l'heure où la France entière est "confinée". Tandis que d'autres font savoir que, mis à part ce fait, "le confinement est bien respecté dans le 18e arrondissement de Paris". "
===> un peu plus, et les vidéos, c'est par ici: sur France Bleue.
Mais sinon.... pourquoi obéissons-nous ? pourquoi ne sortons-nous pas à toutes heures avec notre fameuse autorisation à faire par nous-mêmes ? Le pain, les courses, l'aide à une personne fragile, le travail.... Comment le gendarme pourrait-il juger que je n'ai plus de pain, plus de nourriture ? Sauf à ce que je rencontre chaque jour le même gendarme, le même policier ? comment le saurait-il ?
Certes, le chemin allant au magasin n'a rien de bucolique, une promenade en trainant un sac trolley n'est pas très relaxante, certes...
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Les masques, y'en a pas. les masques, ils sont commandés. Les masques la mairie va en donner. Les masques seront vendus par les buralistes au 1er mai. Les masques pourront être vendus par les pharmacies dès aujourd'hui. ouf !
Mince c'est dimanche ! ils l'ont fait exprès d'annoncer un dimanche. les pharmacies de garde vont être inondées de clients. Perso, ça m'étonnerait qu'elles les aient aujourd'hui, et quantité suffisante, si les gens s'y ruent...
Nous avons une belle distraction avec cette histoire de masque. Pendant qu'on discute et rediscute de ça, on en réfléchit pas à autre chose. Le gvt s'imagine peut être qu'il distrait encore les foules avec ces problèmes de masque ?
Un jour l'on nous distrait des heures avec un virus mortel, ensuite on nous distrait des heures avec le lavage de mains, les gestes barrières, etc...
Mais surtout, un jour, l'on distrait le bon peuple en lui parlant de confinement et le voici qui se précipite à la course aux caddys crachant sur les caissières
ensuite, l'on distrait le bon peuple avec des autorisations de sortir, comment faire, où l'avoir, je n'ai pas d'imprimante, tu peux la recopier, qu'est-ce que je mets dessus.
un autre jour on distrait le bon peuple avec comment occuper ton confinement
un autre jour c'est la litanie des magasins fermés et des salariés licenciés, mais ça n'amuse pas longtemps le bon peuple, c'est trop grave,
et puis l'on applaudit le personnel soignant, celui-là même qui pleurnichait à la télé chez un certain présentateur, et celui-là même, oui le même, sur lequel les forces de l'ordre chargeaient il y a peu de temps, si peu de temps.
Un beau soir, le bon peuple est distrait par le déconfinement, un mot nouveau qui n'est même pas dans le dictionnaire
le lendemain, c'est le mot récession qui fait la une
le jour suivant, les masques prennent la Une de plein fouet, les masques invisibles, que de toute façon on est trop con pour savoir porter
j'ai oublié le grand jour de distraction avec les avions, les trains, les gros porteurs et les transferts qui emmenaient les malades mourir encore plus loin, ou guérir ce que j'espère de tout mon coeur,
Ensuite on fait le tour des balcons, à celui qui chante, celui qui danse, celui qui déclame des poésies pour distraire ses voisins, et même se faire envoyer la gendarmerie pour cause de tapage,
et le sujet qui s'étire c'est la réouverture des écoles le 11 mai, toutes les écoles, et puis pas toutes, et puis sur le volontariat des élèves, des parents, et puis dans quelles conditions, et les maires de s'activer à désinfecter, à trouver des masques, à voir comment organiser tout ça sans risquer de passer au Tribunal pour postillons mal dirigés...
et un autre jour, je ne sais même plus ce que c'était...
enfin chaque jour à son nouveau mot, nouveau sujet qui est repris du soir au matin sur toutes les chaines, en boucle pour certaines, entre les mauvaises nouvelles Covid, les signes d'espoir Covid, les lois Covid..
bref, tout ça occupe l'esprit du bon peuple, lui lessive les neurones encore plus efficacement qu'un litre d'eau de Javel (Javel le retour de la pollution des eaux, édition 2020), lui emballe le cerveau à grand rouleau de plastique (épisode "fini le zéro déchet" sauvez les pétroliers, ça craint trop la tomate sans emballage, et le pain chez le boulanger)
et pendant ce temps-là ? "je ne sais pas".
Oui, moi "je ne sais pas" car comme tous ces gens qui ont fait de grande, très grande école, avec un G et un É, moi qui n'ai pas dépassé le lycée par manque de moyen, eh bien comme ces gens bien payés, moi, la précaire, je le dis : je ne sais pas.
Mais moi, c'est normal. Je ne suis pas payée pour savoir. Je ne suis pas payée pour prévoir et gouverner.
Le prochain "gros" mot sera le mot "vaccin". et je pense que ce sera pire que l'application qui saura qui tu as rencontré avant d'être déclaré contaminé.
Courage... sortez !
