quatorzième jour

Confinement 2020 versus 14-18

28 mars 2020, c'est un samedi, le début d'un week end....

Je viens seulement de me connecter. Je lis vite fait le fil d'actualités que FB m'affiche de son propre fait. Difficile de dire si on me propose ou si on dispose de mes données pour me mettre tel ou tel truc sous les yeux. Pas obligée de lire, me dira-t-on avec raison !

Alors voilà:

1er: un agriculteur haut-saônois qui pousse sa gueulante à juste titre: on vient de venir tester tous ces bovins. Pour ça, il y a de l'argent, c'est lui qui paie ! Pour ça il n'y a pas de confinement !

voici la vidéo : https://www.facebook.com/christophe.combedany/videos/2681244585452802/

"on a pas de masques, pas de lits, pas de réanimateurs... " et on vient tester mes vaches !

"avant de voir si les bêtes vont bien... j'y suis toute la journée, je sais que ça va.... au lieu de faire des prises de sang sur les bovins, ça serait plus utile d'en faire sur les gens... savoir si on est infectés ou pas...

"on n'exécute des travaux sur les vaches qu'on exécute même pas sur les humains, en pleine période de crise... on a dilapidé le pognon, en radars, en places, en dos d'ânes, en panneaux qui clignotent.... tous les ans fallait bouffer les subventions... sauf que dans les hôpitaux on a pas de lit, on a rien... "

2ème: une chanteuse haut-saônoise qui écrit "Humeur du jour : Un tout petit chouilla agacée par les gens confinés qui sont « débordés » à la maison...! Pensez à ceux qui vont bosser comme d’habitude (donc bien occupés en plus du quotidien à gérer à la casa!) et qui ont comme stress supplémentaire la peur de ramener cette cochonnerie de virus à leurs gosses..." (Alexandra Caselli)

bah oui quoi !!! En plus du travail habituel, tous ceux qui doivent quitter leur maison sont en danger ! Partout, au travail comme à la maison, ils doivent désinfecter et prendre les plus grandes précautions, sans être certains d'en faire assez.... Et les autres sont chez eux, à ne savoir que faire ou stressé parce qu'ils ne sont pas libres d'aller acheter un pot de peinture pour colorier la grille...

3ème: une personne qui défend le patrimoine français, les vieilles pierres de nos campagnes:  "Je viens de découvrir un nouveau virus qui sévit sur Facebook.
Comme beaucoup de gens s'emmerdent, ils passent leur temps à critiquer tout ce qui ne concerne pas le Corona virus.
J'en fais les frais depuis avant hier, suite à mes publications relatives à la sauvegarde du Château de Westhove.
Personnellement, je ne peux rien faire pour sauver l'humanité (hélas), mais si au lieu de regarder les Anges ou Hanouna en bouffant des chips, je préfère occuper mon temps à essayer de sauver trois bouts de pierres, je pense ne pas être une criminelle pour autant.
"La critique est aisée, mais l'art est difficile. C'est là ce qui produit ce peuple de censeurs, et ce qui rétrécit le talent des auteurs". ( Destouches ) " (Alexandra Sobczak)

et le fin du fin !  ce sont ces messages laissés sur les paillassons ou les portes de notre personnel médical un peu partout en France.

Des messages leur demandant de ne pas toucher les parties communes de l'immeuble, de faire attention à ne pas rapporter le virus dans le bâtiment, des messages leur demandant carrément de déménager durant la période de pandémie !

Comme l'humanité est belle.

Et puis... il y a les infos stupides et même pas étonnantes.

restez chez vous !

voilà voilà.... il n'est que 12h33.

Hier le Premier Ministre a annoncé un confinement jusqu'au 15 avril. Ça sera Pâques à la maison.

et puis... il y a toujours de longs textes à lire...

Les petites mains s’agitent dans l’ombre. Les petites mains qui soignent, qui sauvent, qui caressent une joue si vieille devenue une terre aride de tendresse. Les petites mains passent vos produits, portent vos nouvelles, nettoient vos rues, vides de vies mais toujours sales de ce monde de consommation. Les petites mains protègent, portent des brancards, pilotent des camions rouges de colère contenue devant le manque de moyens de protections. Les petites mains applaudissent, la nuit venue, pour s’enfermer dans cette pénombre qui rend les encouragements anonymes, portés par l’émotion et le sens du partage juste revenu. Ce bon sens que nous avions dissimulé derrière les croyances instillées par les grands esprits. Ces grands esprits qui justifiaient avec force de tableaux excel que les petites mains sont inutiles. Les grands esprits aux idées courtes n’utilisent plus leurs mains, même pour s’essuyer. Ils laissent les petites mains nettoyer leurs corps encore malpropres de leurs sales pensées. Les grands esprits qui survolaient les petites mains se sont trompés. Ils ont cru à leur propos, aveuglés par leurs paroles. Les petites mains font ce que les esprits si bêtes défont. Les petites mains réparent ce que les paroles si bêtes cassent. Les petites mains rafistolent ce que les pensées si bêtes abîment. Les petites mains restaurent ce que les propos si bêtes imposent. Les petites mains recousent ce que les croyances si bêtes répandent. Les petites mains s’agitent quand les grands esprits s’endorment. Les grands esprits dépourvus de vision, en manque d’action, sans valeur commune et sans altruisme nécessaire. Les grands esprits qui s’appellent entre eux « Les Elites » ne sont aujourd’hui que des bandits manchots. Ces affreuses machines technocratiques qui captent vos biens, vous faisant croire qu’ils vous offrent en contrepartie le jackpot social. Il n’est pas de grand esprit dépourvu de mains. Il n’est pas d’action sans grand esprit, car c’est lui qui fait agir, lui qui fait faire quand d’autres devraient se taire. Les grands esprits sont ceux des petites mains dont le grand cœur anime l’ensemble. Il est à prévoir que toutes ces petites mains qui s’agitent, sans compter, sans s’arrêter, sans attendre autre chose que l’expression d’une vie que l’on sauve, un jour veuillent demander avec force des comptes sur autre chose qu’un tableau excel. Des joues que l’on ne caressera pas, des fesses que l’on dévoilera malgré l’interdiction, pour qu’enfin elles deviennent aussi rouges que les camions qui portent toutes leurs colères.
Dominique Simoncini