vingt deuxième jour - félicitations-

Publié le par la confinée

bilan au 4 avril 2020 en Haute-Saône.

bilan au 4 avril 2020 en Haute-Saône.

5 avril 2020 - France - NE SORTEZ PAS - laissez travailler les professionnels -

le sujet du jour dans les médias: portez des masques !!  hier, c'était inutile, aujourd'hui c'est presque obligatoire - oui, mais faites-les vous-mêmes!  Ils sont nécessaires dans un premier temps pour éviter que vous postillonniez sur vos interlocuteurs : les employés des magasins d'alimentation.

La Champagne-Ardenne cherche des draps en coton....

et en Haute-Saône, un jeune homme prouve une nouvelle fois que ceux qui n'ont rien savent encore faire tellement de choses !!

ARTICLE DE l'EST REPUBLICAIN

Aboubakar, jeune migrant, fabrique des masques
Il a 26 ans. Il coud depuis l’âge de 9 ans. Il est exilé politique de la Guinée Conakry, et il est en attente d’une régularisation. Il vient de réaliser 70 masques pour les Restos du cœur et il n’arrêtera plus jusqu’à la fin du confinement.
Par Didier FOHR

« Il faut s’aider, il faut absolument s’aider, qui que l’on soit. Moi j’ai décidé de faire des masques puisque je sais coudre. Ils sont d’abord pour toutes les personnes qui s’occupent de nous et puis je voudrais en donner aux bénévoles des Restos du cœur. C’est terrible ce qui nous tombe dessus. Il faut s’entraider, chacun doit faire ce qu’il peut pour aider ».

Aboubakar a fabriqué 20 masques dans la journée de vendredi 3 avril. Il ne s’arrêtera plus jusqu’à la fin du confinement. Il a trouvé quelques réserves de tissus et une machine à coudre aux Emmaüs. « Il faut du coton assez fin pour que ça ne pèse pas. Il faut ensuite tout repasser pour donner la forme. Je sais faire tout ça ».

En attente de régularisation

Aboubakar Bah est couturier de métier. Il a commencé à l’âge de 9 ans, dans l’atelier de son papa en Guinée Conakry.

En 2015, ce dernier a été tué pendant les élections puisqu’il était aussi engagé politiquement. Et Aboubakar raconte qu’il a repris l’entreprise paternelle, et puis aussi l’engagement politique. « C’était légitime pour moi d’honorer sa mémoire ». En 2018, à 24 ans, il gérait donc une entreprise de dix salariés et de six apprentis. « Et puis j’ai eu des menaces de mort, on a cassé mon magasin. J’ai été obligé de fuir. Je suis d’abord arrivé à Paris. Puis on m’a envoyé en Haute-Saône, il y a un an ».

Après un séjour au centre d’accueil et d’orientation d’Echenoz, aujourd’hui fermé, Aboubakar est hébergé dans un appartement à Vesoul, comme quelques autres migrants, dans l’espoir de pouvoir régulariser sa situation. Aujourd’hui, tout est à l’arrêt pour les migrants qui sont confinés eux aussi dans une attente improbable.

« Ce qu’on peut faire, il faut le faire »

« J’ai pu faire un stage, avant tout ça, en passant par le Greta dans une entreprise qui fabrique des combinaisons pour les pilotes de chasse. Ça s’est vraiment très bien passé. Je crois qu’ils étaient contents de moi. La couture, c’est mon métier. Je voudrais continuer à en vivre ».

Une bénévole de l’ASHAM en contact avec Aboubakar avait vu passer sur Internet les patrons de masques à réaliser soi-même. C’est elle qui lui a suggéré d’utiliser ses talents. Il a réfléchi et un peu retravaillé le modèle d’origine. Depuis, Aboubakar ne lâche plus sa machine à coudre. Il fournira bénévolement toutes les personnes qui en ont besoin.

« Je suis prêt à m’investir. Je fais de mon mieux pour soutenir tout le monde dans cette épidémie. Il faut sauver des vies. Ça me fait pleurer ce qui se passe autour de nous. Un de mes amis migrants est décédé du Covid-19 à Paris. Ce qu’on peut faire, il faut le faire pour sauver le plus grand nombre de vies possibles ».

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et tous les autres, les producteurs, maraîchers, et toute la chaîne hospitalière... et tant d'autres !

et tous les autres, les producteurs, maraîchers, et toute la chaîne hospitalière... et tant d'autres !

autre article de l'Est Républicain:

Elle confectionne des masques et collecte l’argent au profit des soignants

D’ordinaire Noëlle confectionne, avec talent, des sacs tendance en jean recyclé pour l’été, des pochettes pour téléphone portable, des trousses et lingettes à démaquiller. Tout le parfait nécessaire pour le plaisir de ces dames. Retraitée de la fonction publique territoriale, elle a créé en 2019 sa micro-entreprise nommée Bertine Couture.

Solidaire du personnel soignant en cette crise sanitaire hors du commun, elle confectionne depuis le 27 mars, avec son époux qui l’aide à la découpe du tissu, des masques « lavables et réutilisables. Ils ont trois épaisseurs avec du tissu à l’extérieur et à l’intérieur du molleton et polaire », explique la couturière.

Le bouche-à-oreille fonctionne bien à Échenoz-la-Méline, avec quelques affiches chez les commerçants. En quelques jours, les commandes ont afflué. « J’ai vendu 68 masques et j’en ai 42 en commande. » Avec une précision très importante, « le coût minimum est de 1 euro, le montant intégral de la vente des masques sera reversé en faveur d’une association vésulienne qui vient en aide au personnel hospitalier ».

L’entraide n’est pas un vain mot et les Mélinois font preuve d’une grande solidarité. « Des habitants de la rue des Longues-Raies ont acheté deux masques pour 20 euros, cela fait chaud au cœur », témoigne Noëlle.

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Couture également en Normandie, par une société qui fabriquait des serviettes périodiques en tissus, donc réutilisables:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/caen/coronavirus-ses-masquesdans-ma-culotte-start-up-normande-reconvertit-sa-production-textile-1810138.html?fbclid=IwAR1WkiJoyVypmIfxCsT6EI0NLtHlHApYSr7OqKZVSV2S6zB6XcZKVK0ADgU

 

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ET PUIS.... il y a les années avant, les sonnettes d'alarme, les lanceurs d'alerte :

et cette vidéo édifiante : https://www.facebook.com/lafranceinsoumise/videos/2648657868751652/

« La santé a besoin de structures, de personnels formés et en nombre suffisant, de conditions d'exercice dignes. » 19 juillet 2017

Depuis son élection en juin 2017, Caroline Fiat, ancienne aide-soignante, alerte sans relâche le gouvernement sur la pénurie de moyens dans l'hôpital.

Depuis bientôt 3 ans, en réponse à ses appels de détresse elle n'a reçu que du mépris de la part de la majorité.

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