salpétrière, la vérité....

Publié le par phot'saône

mais les gilets jaunes ne sont pas des monstres !

ce sont des personnes acculées, poussées aux dernières limites de la survie qui fuient les tabassages !

https://www.youtube.com/watch?v=V8eskWniFT8&feature=player_embedded&fbclid=IwAR0vKdPFOp_oJPLOgZzy-YtW5qERvUj1XtBTQsxT-bLJXBFnVJLXKl6kFxY

à 2,29 on entends clairement le policier tenté de rassurer le monsieur "n'ayez pas peur" et le monsieur qui lui répond "mais vous nous gazer"....

 

quelle tristesse.... quelle honte ces propos de Monsieur C ! c'est grave de mentir comme ça, d'accuser sans savoir sous le coup d'une fausse émotion...

 

et sinon, voici l'article paru dans Le Monde:

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/02/repli-intrusion-attaque-que-s-est-il-vraiment-passe-a-l-hopital-de-la-pitie-salpetriere-le-1er-mai_5457412_4355770.html?fbclid=IwAR3jnGYEkF69kSzkTmsALvTEEwXeKFtJ1KMVFiD3W8vNEP90LGQBuik0Uts

 

et sinon.... il reste l'humour, mais ça commence à être difficile de rire encore....

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7 h

Voilà la vidéo de Cindy avec qui nous manifestions hier, à ce moment là nous étions nassés depuis une vingtaine de minutes, agglutinés contre les immeubles nous ne pouvions plus faire un pas. Nous voyons que face à nous derrière les arbustes, un feu s’est déclaré, nous attendons sagement, on voit quelques projectiles voler de notre gauche en direction des forces de l’ordre, puis une grenade lacrymogène atterrit à 2m de nous, tout le monde suffoque, et s’agglutine tournés vers les murs de l’immeuble, des habitants nous ouvrent les portes, une centaine de manifestants ont pu se réfugier dans la court de l’immeuble afin de respirer un peu, nous ressortons de l’immeuble persuadés que si les forces de l’ordre nous trouvent là nous passerions un sale quart d’heure (nous avions en tête les vidéos de Nantes et Toulouse) alors nous sommes ressortis de l’immeuble, je sors à ma droite je vois un cordon de forces de l’ordre, j’entends une déflagration, je sens sur mes jambes le souffle de la GLI-F4 et vois les morceaux de la grenade retomber au sol. Le passage était libéré nous pouvions poursuivre la marche en direction de Place d’Italie, 300m plus loin nous nous asseyons sur un banc devant l’entrée de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière quand un homme ne faisant ni parti des black-block ni des GJ (pour l’avoir déjà vu sur plusieurs manifestations, il est régulièrement recardé par les black-block et les antifa qui ne cautionnent pas ses débordements) tente de casser les portes vitrées de l’hôpital à coups de marteau, aussitôt un gilet jaune s’est jeté sur lui et l’a empêché de faire plus de dégâts, un groupe de manifestants s’est chargé de le faire sortir du périmètre de l’hôpital et l’a dénoncé aux forces de l’ordre qui n’ont pas jugés utile de l’arrêter! 
Au même moment, de l’autre côté de la rue des black-block font tomber les palissades qui protègent le Monoprix et les grenades lacrymogènes pleuvent de notre côté de la rue devant l’hôpital. Nous avançons jusqu’au portail de l’hôpital ou un aide soignant nous a apporté une boîte de sérum physiologique en nous disant qu’il était désolé de ne pouvoir ouvrir le portail pour nous aider. Quelques minutes plus tard le portail a été cassé mais à aucun moment les manifestants ne sont entrés dans le locaux, ils ont été stoppés par les forces de l’ordre au niveau des escaliers. Nous avons repris la marche jusqu’à Place d’Italie où nous savions qu’il y avait des heurts mais ceux-ci avaient cessés quand nous sommes arrivés et là marche s’est finie dans une ambiance festive.
Mon témoignage n’aura peut-être pas d’écho mais au moins j’aurais raconté les faits, juste les faits!

https://www.facebook.com/cindy.brierre/videos/10216704911508622/

 

ET LE COMMUNIQUÉ de Monsieur Jérôme Rodriguez ce soir sur fb

https://www.facebook.com/jerome.rodrigues.9849/posts/1873473029426118

Communiqué 
Au sujet des violences policières du 1er mai

Après bientôt six mois de la plus grande mobilisation politique et sociale que la Ve République ait connu, cette journée du premier mai confirme la dérive autoritaire du pouvoir. Non content d’abuser de son « monopole de la violence » chaque jour moins légitime, l’État incarné par le roitelet Macron et son ministre de la répression ont osé, une nouvelle fois, propager des « fake news » gravissimes par l’intermédiaire d’un certain nombre de médias.

Lors de la traditionnelle manifestation du 1er mai, les gilets jaunes et tous les citoyens qui se sont joints au cortège syndical ont été empêchés dans l’exercice de leur droit de manifester, tout en subissant des violences policières d’une ampleur inédite. La manifestation n’était même pas partie de Montparnasse qu’une pluie de gaz s’abattait sur tout le monde, contraignant certains responsables syndicaux à quitter les lieux. Des policiers se sont directement attaqués à des manifestants sans ménager leur zèle, comme le montrent sans ambiguïté deux vidéos dans lesquelles on peut voir des fonctionnaires hors de tout contrôle, l’un administrant deux violentes claques à un manifestant, l’autre jetant un pavé sur la foule.
Boulevard Saint-Marcel, dans une cohue indescriptible, l’application de cette stratégie jusqu’au-boutiste a eu pour conséquence de forcer des manifestants, nassés, comprimés, suffocants sous d’épais nuages lacrymogènes, empêchés d’aller vers place d’Italie par le canon à eau, à trouver refuge dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. À aucun moment ils ne se sont introduits dans son service de réanimation. Une vidéo, prise par les soignants eux-mêmes, montre un groupe de personnes effrayées par les voltigeurs et tentant de trouver asile. À aucun moment les personnels n’ont été agressés ni les patients mis en danger, comme cela est aujourd’hui attesté.
En revanche, c’est au quotidien que les services de santé sont attaqués, dans le cadre de la destruction méthodique des services publics orchestrée par le gouvernement, et non du fait de manifestants pacifiques. Alors monsieur Castaner, apprenez ce qu’est l’honneur, cessez de mentir et ayez la décence de démissionner !

Sommes-nous toujours dans une démocratie libérale ? Si nous posons la question, c’est que nous nous heurtons de front à ces entraves sans cesse croissantes mises à l’exercice de nos droits de citoyens. Jusqu’où cela va-t-il continuer ? Cette question est aussi légitime du fait du non-respect manifeste de la séparation des pouvoirs dans ce pays, quand une trentaine de manifestants sont arbitrairement arrêtées et présentés comme des casseurs alors qu’ils voulaient se mettre à l’abri du chaos. On espère que la circulaire Belloubet du 22 novembre dernier, qui autorise les juges à rendre une parodie de « justice » rapide et exemplaire pour les gilets jaunes, ne sera pas, cette fois au moins, servilement appliquée.

Vous pouvez tenter de nous faire peur, de mentir à notre sujet, de nous empêcher de nous mobiliser, de faire « oublier Malik Oussekine » (comme l’a suggéré un député LREM dont il vaut mieux oublier le nom) pour réprimer chaque semaine un peu plus durement le peuple, tandis qu’une justice aux ordres remplit les prisons avec des Gilets jaunes. Faites, mais sachez que nous n’arrêterons pas ! Nous continuerons à nous battre tant que nous n’aurons pas obtenu ce que nous voulons ! Pour l’instant, la balle est toujours dans votre camp.

Julie Castin, Laetitia Dewalle, Philipe Pascot, Nathanaël RAMPHFT, Jerome Rodrigues, Hakim Lowe,Philippe de Veulle...

 

LURE, Haute-Saône, manif fin avril 2019

LURE, Haute-Saône, manif fin avril 2019

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