Les gens heureux lisent et boivent du café

Un livre récent, dites-donc !

Si j’ai des lecteurs, ils se seront rendu compte que c’est si peu habituel que ça mérite d’être dit !

C’est un livre que j’ai trouvé chez un brocanteur qui cède le livres à 1 euro qu’ils soient vieux ou récents, rares, régionaux, peu semble lui importer.

Les gens heureux lisent et boivent du café.

Ça commence dramatiquement. Très. Tout en restant vif en écriture.

Un terrible drame frappe notre narratrice. Elle perd son époux et sa fille dans un accident. Après une année recroquevillée sur ce drame, elle décide de partir, de revivre.

Direction l’Irlande !

« J’étais à mi-parcours et je commençais vaguement à me détendre. J’avais passé avec succès les épreuves de l’autoroute et du premier rond-point. Sur la route, rien d’autre à signaler que des moutons et des champs vert fluo. À perte de vue. Aucun bouchon, pas de pluie à l’horizon. »

L’Irlande, le vent, la pluie, la mer et aussi le soleil, les prairies… et… la bière brune. Un grand bol d’air qui permettra peut-être à notre Diane de remonter la pente.

 …. En Irlande, on règle la note dans les bars avant de consommer. « Service à l’anglaise ».

« Je lui tendis un billet, il me rendit la monnaie aimablement. Quitte à me brûler, j’avalai à toute vitesse mon café et partis. Quel pays étrange, où les gens étaient tous gentils et accueillants, exception faite de ce rustre d’Edward, mais où l’on vous forçait à payer direct vos consommations. A Paris, ce charmant barman se serait fait remettre en place sans comprendre comment. Sauf qu’en France, ce même barman n’aurait pas été aimable, il n’aurait pas dégoisé un mot, quant à se fendre d’un sourire, même pas en rêve. »

Bien accueillie en Irlande, elle se lie d’amitiés avec les propriétaires de son logement, elle rencontre un beau ténébreux, son voisin de cottage, avec qui les relations vont être très houleuses.

Elle tenait un café-littéraire sans savoir rien faire d'autres, incapable de faire quoique ce soit toute seule; Lui, il est photographe. Il photographie la mer.

Mais qu’est-ce qu’on fume dans ce bouquin !!! pire qu’à la télévision des années 80. J’en tousserais presque rien qu’à le lire. Idem pour l’alcool, on boit et prend le volant sans se soucier de rien. Le rêve irlandais ?

Agnès Martin-Lugand Les gens heureux lisent et boivent du café

Roman,

Photo de couverture : Paolo Pizzimenti – Maquette Anne Chevalier

Éditions Michel Laffon, 2013

Mon exemplaire : le grand livre du mois – 14.95€ ... acheté pour un euro chez un bouiquiniste en mai 2018!