Code Lupin en pays de Caux

Publié le par am lecture

Code Lupin en pays de Caux

Code Lupin de Michel Bussi.

Éditions des Falaises – 2018

 

Ouiiiiiiiiiii, enfin, j’ai pu lire ce livre vu sur un étal dans un office de tourisme de Normandie en… 2008 ou peut-être avant, lors de vacances en pays de Caux. Pas pour Bussi mais pour la Normandie ! et pour Lupin, aussi.

Je n’avais eu de cesse de guetter dans les rayonnages des bouquinistes, des Emmaüs, et sur les sites de ventes en ligne de livres de seconde main. En vain ! Aucun rayon des médiathèques ou bibliothèques que je fréquentais ne l’avait ! je désespérais… mais il faut dire que je réside assez loin de ce pays de la mer.

Et puis, les finances baissant, et le temps de lire n’étant pas extensible, j’avais fini par renoncer, et m’en remettre au hasard.

Et voilà, c’est lu !

Avec ce livre on visite tout le pays de Caux en une journée avec de multiples moyens de transports. On y rencontre le soleil et la pluie !

Pas besoin d’être amateur de Maurice Leblanc ou connaître par cœur les histoires de Lupin, même si ça aide un peu. Mais pour ma génération, on a presque sans cesse la tête de Georges Descrières en Lupin.

 

A un moment, on se retrouve tellement dans le défilé de sites touristiques que l’intrigue nous échappe, si intrigue il y a.

Finalement, vous avez le choix entre un guide Michelin ou un… Code Lupin !!!

 

Et même si c’est un roman policier, j'ai trouvé des « phrases engagées », à défaut de « belles phrases » ou de  « mots trouvés » et de vocabulaire recherché.

 

De plus, comme j’ai eu la chance de me faire prêter un bel exemplaire de ce livre, agrémenté de photos, et d’informations sur Maurice Leblanc, des photos anciennes des châteaux normands, je ne peux que remercier le hasard… et me féliciter de ma patience…

Ce roman et cette édition sont une mine d’infos tant sur l’auteur, l’œuvre, que sur les proches de Leblanc, et sur la période du début du siècle en pays de Caux.

Je ne citerai qu’en exemple l’information sur le travail des grès dans la construction des calvaires. Ce grès qu’on sculpte avant qu’il ne durcisse.

Mais… allez, un petit extrait, parce que… hein ! la Normandie, ce n’est pas que le débarquement, les grandes plages de sables fins ou de galets, les champs de lin…

La Normandie c’est aussi le monde moderne : les éoliennes, les centrales nucléaires.

Non, en fait 3 extraits… je pense que je dois dépasser le quota autorisé, mais bon, je fais de la publicité pour ce roman et la Normandie !!! et je n’y gagne rien !

 

Chapitre 3 – les mystères de l’aiguille

- Un front de mer dévasté, commenta Bergton en désignant les immeubles cubiques et peu esthétiques construits après-guerre. C’est la même chose sur toute la côte. Les Petites-Dalles, Yport, Veules-les-Roses, Le Tréport. Autant de superbes vieux villages avec simplement une verrue : le front de mer !

- c’est la faute à la Seconde Guerre mondiale et aux bombardements…

- Oui… Oui et non. En Basse-Normandie, de Honfleur à Ouistreham, ils ont été touchés encore plus durement qu’ici… Mais ils ont tout reconstruit à l’identique. Chez nous, en 1945, c’était fini le tourisme. Personne n’y croyait plus. On a mis à la place les ports pétroliers, les usines automobiles et les centrales nucléaires…

- c’est un choix…

-Un non-choix plutôt… Que voulez-vous, Paluel n’est pas Plogoff…

- Deux millions de touristes par an, il paraît. Vous vous rendez compte ? Pour le site, bien entendu, mais également pour Arsène Lupin. Regardez là-bas, des Japonais. Ils sont fanatiques de Lupin, au Japon. Et regardez tout en bas, cette lignée de camping-cars. Hollandais, Belges… Pour le site et pour Lupin eux aussi. Dommage que tous ces gens ne visitent qu’Étretat et pas le reste de la Normandie… Ils ne savent pas ce qu’ils perdent…. »

 

© croisée des 3 Provinces

 

« Dix mètres plus loin, la route de l’Éperon croisait une départementale.

- à droite, la centrale de Paluel ; à gauche, Veulettes-sur-Mer… Il reste à espérer que le trésor, le « trésor aux Anglais », le but du jeu de piste de Maurice Leblanc, n’ait pas été enterré il y a cent ans dans la valleuse de Sunset.

- Sunset ? Avec un nom si anglais, ce serait pourtant vraisemblable… Quel serait le problème ?

- Sunset était une charmante et verdoyante valleuse… Avant 1976… Et qu’on l’éventre pour y construire la centrale nucléaire de Paluel. Depuis, vous pouvez chercher la valleuse de Sunset sur les cartes : elle a disparu ! Soit les ingénieurs d’EDF ont trouvé le trésor il y a trente ans… Soit il dort sous les réacteurs. »

 

Sunset… est-ce vrai ou est-ce romancé ?

Je consulte donc un moteur de recherche et effectivement, cette valleuse a existé.

1°) « Le site de Paluel abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de la Seine-Maritime, à 30 km au sud-ouest de Dieppe. Le premier coup de pioche a été donné en décembre 1975 dans la valleuse « Sunset », choisie pour ses caractéristiques géologiques. Le chantier de construction a duré dix ans et a mobilisé plus de 5 000 hommes. »

Cf : https://rouen.demosphere.net/files/docs/f-a99cb7e62c-empty-fname.pdf

Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs http://stopeprpenly.org/  06 70 90 37 88

(sauvegardé sur mon pc – revue de presse Normandie)

 

2°) Les cavités du département de la Seine Maritime

« 376.493-PALUEL

Paluel est une commune du littoral cauchois connue pour sa centrale nucléaire de bord de mer. Malheureusement la construction de cette implantation a entraîné la disparition de plusieurs phénomènes karstiques et de creusements souterrains anthropiques autour de l’ancienne valleuse de Sunset (couchant), devenu Sussettes. »

Cf : Centre normand d’études du karst : https://www.cnek.org/spip.php?rubrique52

 

Et en même temps, j’apprends que le grand père de Vincent Lindon, Raymond, a été maire d’Étretat et en 1955 a écrit un livre « Le Secret des rois de France. La véritable identité d’Arsène Lupin. ». Je vous renvoie donc directement à un article sur Valère Catogan.

 

Cette belle édition, Editions des Falaises, est agrémentées de notes et compléments illustrés de Jacques Derouard. Ainsi que des itinéraires lupiniens proposés par Patrick Gueulle.

Les photos du livre proviennent de Jean-François Lange et de Jacques Derouard, de l'éditeur et de Michel Bussi.

 

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