Kartonnen dozen

Publié le par lectrice

Kartonnen dozen

 

L’histoire ? L’histoire c’est celle d’un gamin amoureux d’un autre… enfant il ne le comprend pas trop, plus grand il n’ose le révéler, adulte c’est une autre vie…

C’est super bien écrit, dynamique et bien loin d’être ennuyeux. Nous avons même droit à un cours, très court, sur les belges des Flandres…

MAIS comme nous aurions pu, et très bien, nous passer cette longue diatribe sur la meilleure façon de se masturber. Diatribe qui n’apporte absolument rien à l’histoire (que de l’audimat et un quota de pages ?). On comprend parfaitement l’attirance du personnage principal pour l’autre. Et par contre on attend désespérément… l’impact !!!

 

J’en extrairai ce paragraphe, l’histoire de la valise, je veux dire « la boîte en carton ». L’enfant va partir en colonies avec ses camarades d’école ou du quartier. Afin de ne pas créer d’inégalité, chaque enfant s’est vu remettre un grand carton qui une fois plié formera la valise en carton indispensable pour le voyage. « Elle rendait égaux tous les gosses de dix ans, de même que l’uniforme militaire fait de toutes les recrues des semblables en effaçant leur origine sociale, de même qu’en Orient le fichu assorti d’un voile fait disparaître la différence entre beauté et laideur. »

 

D’où le titre.

 

Page 12  à méditer… (sourires)

« C’était l’époque où le tourisme entamait à peine la marche en avant qui allait tout dévaster sur son passage. Bientôt, de la Scandinavie à la Côte d’Azur, aucun paysage ne serait épargné par les mutilations infligées par les autoroutes et les hôtels. De Dublin à Vladivostok, aucune famille n’échapperait à ce terrorisme : on serait contraint de quitter tout ce qu’on aime, d’aller « se relaxer tranquillos » pendant quinze jours à l’étranger pour enfin, au retour, reprendre le train-train comme si rien ne s’était passé. Dans le sillage de cette folie se développerait au cours des années suivantes une gigantesque industrie, qui s’attaquerait d’abord à la famille en tant que groupe, puis à chacun des membres pris individuellement, afin de les inciter à acquérir tous les attributs du touriste moderne. Chemises à fleurs, appareils photo, lampes de poche, ventilateurs de poche, radios de poche, guides de voyage, nécessaires de voyage, crème solaire, lunettes solaires, ballons de plage. Sans oublier le premier et le plus important de ces attributs, la valise de cuir. Porteuse symbolique et littérale des rêves de vacances. Totem et instrument pratique de la touristomanie internationale. »

 

À lire, mais voilà, vous êtes un public averti ;)

 

 

Les boîtes en carton de Tom Lanoye.  (traduit du néerlandais (Belgique) par Alain van Crugten).

Titre original : Kartonnen dozen

Éditions de la Différence – 2013

Neuf : 17 euros -  emprunt à la Médiathèque.

 

Les boites en carton.Les boites en carton.
Les boites en carton.Les boites en carton.

Les boites en carton.

Publié dans Hommes, Belgique, Société, Voyages

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